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Balbigny au fil de l'eau à vélo

CYCLISME - VTT
Balbigny Balbigny
randoforezest
Créé le 19/05/2020
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4 photos
Découvrez ce parcours de VTT de 12 km à proximité de Balbigny. Il présente une ascension cumulée de plus de 100m.

Photos du parcours

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randoforezest
      Nous vous proposons de découvrir Balbigny à vélo sur le  thème de l’eau, ressource éminemment importante qui de tout temps a façonné l’implantation de l’homme et ses activités. 
Le circuit fait 12 km, et dure environ 2h, 2h30. 
1)	Premier arrêt vers le Pont : Le fleuve et les hommes : 
C’est grâce à la présence de l’eau représentée par le fleuve que s’est développée la commune de Balbigny
La vie des habitants de la plaine fut de tout temps conditionnée par la Loire, son cours changeant, ses débordements bénéfiques pour l’agriculture, lorsqu’ils ne se transformaient pas en inondations catastrophiques. La plus ancienne crue connue est celle de 1580. La crue de 1790 détruisit  12 maisons à Balbigny : de Saint Rambert à Pinay plus de 200 maisons sont abattues. En 1846 une énorme crue de la Loire engloutie 400 rambertes  et 42 maisons à Balbigny.
La Loire et la digue de Pinay :
Pour lutter contre ces crues, une solution, la construction de la digue de Pinay . A Pinay une première digue est érigée en 1711 sur les ruines d’un ancien pont romain. Gravement endommagée en 1790, elle est reconstruite en 1849. Les crues de 1852, 1856 et surtout celle de 1866 ont encore une fois raison de la digue. 
Le barrage de Villerest, construit en 1984, fait disparaitre la digue de Pinay.
Les ponts
Jusqu’à la construction du pont suspendu en 1838-1839, la traversée du fleuve à Balbigny se faisait à l’aide d’un bac. Le pont suspendu fut autorisé à être construit en 1837, et pendant près de 50 ans on paya un droit de péage qui fut racheté en 1884. 
Anecdote concernant ce pont : Le 19 juin 1940 des soldats français  font sauter le pont sur la Loire à l’annonce de l’approche des troupes allemandes. A partir de ce jour, un passeur fit traverser la Loire en barque pendant quelques mois puis on édifia une passerelle provisoire pendant près de 10 ans. Le pont actuel, dont les travaux débutent en 1945, fut inauguré en 1950 par Antoine Pinay. 
Navigation sur la Loire :
C’est au cours du 18ème s que la navigation dans cette partie du fleuve prit son véritable essor. 
La navigation sur la Loire a été représentée  par les rambertes : La ramberte était un bateau de transport fluvial, sans voile ni rame, longue de 23 à 27 mètres de long environ, fabriquée de 1704 à 1860 sur place à Saint Rambert un peu plus en amont du fleuve. Son  fond plat et son extrême souplesse se prêtaient aux manœuvres délicates sur les fonds inégaux. Cette sapine servait à transporter, essentiellement, le charbon du bassin houiller de la Loire depuis les ports foréziens de Saint-Just-sur-Loire et d'Andrézieux jusqu'à Roanne puis Nantes ou Paris. 
Les Rambertes fréquenteront la Loire de 1704 à 1860, après avoir connu leur apogée en 1846. Elles cessent d'être construites en 1860, concurrencées à la fois par le rail et les canaux latéraux à la Loire (Roanne-Digoin et Latéral, ouverts tous deux en 1838)
Le port de Balbigny accueillait jusqu’à 80 à 100 bateaux par jour, par convoi de 10 à 30 unités. Il y eu jusqu’à 300 mariniers dans le village devenu prospère et où vont se multiplier les auberges (40 en 1850). 
Il faut attendre 1860 pour que le chemin de fer amélioré et performant contraigne à la fermeture quelques années plus tard des chantiers de Saint Rambert. Balbigny perd alors ses mariniers.

2)	Deuxième arrêt : Un premier puits
Vous voyez sur ce poteau à droite  le repère des dernières crues. Remarquez le puits sur votre droite
Les puits sont  le fruit du travail de  3 personnes :
-	Le sourcier : chercheur d’eau, on le faisait passer avant pour choisir l’emplacement de la maison
-	Le puisatier : terrassier qui creuse le puits, qui va bâtir le conduit et l’ouvrage d’art 
-	Ceux qui ont puisé l’eau au fil du temps.
Il y a 6000 puits dans la Loire aujourd’hui (bien plus avant).

3)	Station d’épuration :
A Balbigny, l’eau provient des sources de Chassagny et d’une connexion avec l’eau de Rhône pour partie. La station a été  mise en service en 2017. Coût total des travaux 1 593 340 € TTC. Nombre équivalent habitant : 4000 soit 192 347 m3 épurés. Il y a 36,53 km de réseau. 107 310 m3 assujetti à l’assainissement avec 1359 branchements raccordés. Boues évacuées : 46.5 tonnes de matière sèche, valorisées en milieu agricole selon un plan d’épandage.

4)	Gravière 
Une gravière est une carrière produisant des granulats (des cailloux). En fin de vie, elle évolue souvent en mare ou étang. 
Les anciennes gravières abandonnées sont souvent utilisées soit en tant que réserves naturelles, soit comme zone de loisir pour les sports nautiques, le camping et la randonnée et la pêche. Nous sommes ici dans une Zone natura 2000, réseau qui vise à préserver la biodiversité et à valoriser le patrimoine naturel de nos territoires. 

5)	Nous voici ici dans une zone que l’on appelle les « chambons », qui étaient les  zones inondées lors des crues de la Loire, et qui sont très fertiles pour l’agriculture. Les dernières inondations datent de 2003 et 2008. La nappe phréatique est proche. Pas d’irrigation sur la commune  contrairement à Nervieux et Mizérieux. Cultures de céréales, de maïs et de luzerne et une partie en zone Natura 2000. En agriculture 40% de l’eau provient de l’irrigation et 60 % des pluies. (en 2000)

6)	Puits sur la gauche avant le pont)
Emplacement des puits : Chaque ferme ne disposant pas d’une source ou d’un point d’eau avait son puits, construit le plus près possible de l’habitation. L’emplacement le plus fréquent était près de la façade de la maison. 
Etablissement d’un puits nécessitait 3 étapes : 
-	Le sourcier à un rôle primordial, on le fait passer avant toute construction.
-	La deuxième étape de l’établissement du puit est le creusement et la construction : c’est le travail du puisatier : Il ne faut pas oublier que le puits est un édifice visible mais aussi et surtout une excavation de forme circulaire creusée plus ou moins profondément dans le sol, parfois jusqu’à 17 mètres de profond). On oublie souvent ce travail de maçon ou de puisatier quand on voit un puit, la partie « immergée de l’iceberg » ! 
Creuser un puit est tout un art, le métier réclame des qualités et des compétences acquises après une longue expérience. 
-La troisième étape était la construction de la maçonnerie en pierre, qui était réalisée généralement par le même maçon
Il y a 5 à 6000 puits dans la Loire actuellement. Avec les problèmes actuels de sécheresse et de restriction d’eau, le regard sur l’eau d’un certain nombre de personnes change, les puits font l’objet d’un peu plus d’attention, ils sont utilisés comme réserve d’eau.
7)	Pont + moulin à eau : 
La force de l’eau était aussi utilisée dans les moulins, pour faire de la farine à une époque où le pain était le premier élément de l’alimentation ;
Les moulins n’étaient pas établis directement sur la rivière à cause des régimes des cours d’eau qui étaient très irréguliers (selon la saison) : il fallait détourner une partie de la rivière : création d’un bief, ou béal, sorte de canal, qui amenait l’eau au moulin en jouant sur la pente. Le bief amenait l’eau vers un petit barrage, appelé écluse, qui servait de réserve de poissons, de lavoir familial…..

8)	Ici se trouvait autrefois une guinguette

Une guinguette est, à l'origine, un cabaret populaire de banlieue parisienne officiant aussi comme restaurant et, souvent, comme lieu de bal. Ce type d'établissement se développa par la suite, un peu partout en France. L'origine la plus probable du terme est le mot « guinguet », désignant un petit vin blanc aigre et bon marché produit en Île-de-France que l’on buvait dans ces établissements. 
 Gour Janot : Un gour est une cuvette d’eau géologique naturelle dans la roche, généralement en forme de petit barrage naturel, parfois en série de terrasses en cascade, qui retient généralement de l’eau en période sèche ; Par extension, le terme peut être appliqué improprement à un simple trou d'eau en plein air, relativement profond, et conservant généralement l'eau en période sèche (voir aussi marmite du diable). 
9)	Le viaduc de Chessieux
Il a été construit en 1913 pour assurer la liaison entre Saint Just La Pendue et Saint-Just-en-Chevalet, pour le train que l’on appelait « le Tacot  » très populaire, qui constituait un cordon ombilical entre les Montagnes du matin et les Montagnes du soir et même au-delà puisqu’il reliait St-Germain-Laval à Vichy en passant par St-Just-en-Chevalet. Lieu de rencontre et de discussions haut en couleur. Le week-end il amenait à Vichy les amateurs de courses de chevaux.
Le viaduc a un Tracé en S, il est long de 272 m, enjambe la Loire non loin de la digue de Pinay. Haut de 27.4 m, composé de 12 arches en plein cintre de 20 m d’ouverture chacune, il est muni d’ouïes circulaires (ou dégueuloirs) aménagées dans le tympan du pont. Leur fonction est de réduire la charge hydraulique s’appliquant sur l’ouvrage en cas de crue atteignant les arches. C’est une  technique anti-crue unique dans le Forez.  Les garde -corps ont eu aussi une fonction précise : les vides doivent servir pour le vent, ils ne sont pas seulement esthétiques.
La ligne a été fermée en 1939.

10)	Le pont de Chassenay : voir cartes postales : construit pour la même ligne, il est bien moins connu car caché par la végétation 
Retour à Balbigny.

D’autres circuits sur www.rando-forez-est.com


    

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