R - Pas de l'Oeille par sentier Gobert et Peronard

      <p>Rencontre au sommet</p>



<p>Quel plaisir de parcourir les montagnes en cette journée d’automne. Quelques feuilles sont tombées ici et là, jonchant le sol, tel un tapis multicolore.</p>

<p>De la maison de Villard de Lans, nous (Marie-Rose et Jacky) laissâmes la voiture aux Cochettes et partîmes pour la Conservaria pour monter au sentier Gobert par la combe Chaulange. La froidure du matin nous pinçait fortement. Le soleil masqué par les crêtes des Rochers de l’Ours et du Cornafion, nous obligeait à monter rapidement afin que nous puissions nous réchauffer. Le réglage de la radio sur la bonne fréquence de Coublevie-Accueil nous permîmes de connaître l’avancement des longues caravanes qui progressaient juste en dessous dans la forêt de résineux.</p>

<p>La jonction avec le Gr A se fit vers la cabane de Gourelle.<br />
Avec l’accord de Jean-Lou, on monta par un joli petit sentier en direction du sentier du Col Vert. Bien ouvert, hors forêt et en pente douce, on atteinit la bifurcation du Col Vert et du sentier Péronard. Au loin, bien plus bas, le refuge de Roybon se dessinait dans les verts pâturages, désertés des génisses qui étaient venues passer l’estive ici et très bien placés juste sous les crêtes et les falaises vertigineuses du Vercors Oriental.</p>

<p>Les choses sérieuses commencèrent là, Jean-Lou changea de braquet et emporta le Gr A vers le Pas de l’Oeille à vive allure. Le joli sentier balcon « Péronard », sous le Ranc des Agnelons, joua à cache-cache avec la brume, le brouillard et quelques éclaircies. La Combe Charbonnière est toujours aussi belle avec son pierrier fuyant, bordée de falaises tel un bijou dans son écrin. La bise et le froid redoublèrent de virulence dans la montée du Pas de l’Oeille. Le couloir se resserre, on saute de rocher en rocher. Les herbes givrées, nous font penser aux décorations de Noël. Le froid est intense. Les parkas et cagoules sont les biens venues.<br />
Plus haut dans la pente, un miracle, le ciel se déchire enfin, laissant apparaître les pointes et sommets qui nous entourent : les arêtes du Gerbier, les Aiguilles, la vallée du Drac avec Belledonne, le Taillert, les falaises du Vercors….<br />
Le soleil inonde la prairie du Pas de l’Oeille. L’air est vif et tonifiant. Le Gr A est déjà accroché au collet de la prairie sommitale qui est à quelque 100 m plus haut que le Pas de l’Oeille.<br />
Nous montons sous un soleil radieux, l’œil est attiré par des masses brunes à droite du collet.<br />
Une colonie (harde) de bouquetins, des mâles broutent, paissent ou s’ébrouent tranquillement à quelques mètres des randonneurs.<br />
Quelques-uns, de vieux mâles s’imposent à de plus jeunes, en combats de cornes. C’est un beau spectacle qui nous est offert dans ces lieux magiques, on ne s’en lasse pas, on regarde, on contemple ces combats où les bouquetins se soulèvent sur leurs deux pattes arrières, puis vont se percuter violemment cornes à cornes, claquant et résonnant comme des coups de tonnerre. Combats où les bouquetins sont perchés sur des bouts de rochers surplombants des abîmes. Chapeau les bouquetins !</p>

<p>Le repas terminé, une escapade de quelque 100 m dans la descente du Pas de l’Oeille côté vallée du Drac, pour voir et admirer les « Sultanes » qui dominent de très haut la cabane des Clos, en bas du ravin.<br />
Beaux moments d’émotion où ces rochers dressés vers le ciel sortirent des brumes, se laissant ainsi, se dévoiler et se découvrir. Moment d’intimité où la nature et l’homme ne font qu’un. On contemple, sans rien dire, un peu ému devant tant de beauté.<br />
La radio nous rappelle qu’il faut vite remonter, Jean-Lou fait chauffer son moteur et s’impatiente.<br />
Les randonneurs du Gr 2 font les beaux dans une excavation naturelle à l’abri du vent, à proximité du Pas de l’Oeille.<br />
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Nous dévalons le Pas de l’Oeille pour atteindre les ruines de la jasse du Clot d’Asprès dans le vallon du même nom. Une bute nous permet d’admirer les très beaux lapiaz du valon du Clot d’Asprès. Quelques informations géologiques du lieu sont dispensées puis cheminant, vers le sommet du téléphérique de la côte 2000, nous nous séparons du Gr A. Nous descendons par les pistes via le lac du Pré des Près, puis sur Combe Charbonnière, la bergerie de la Fauge, le vallon de la Fauges. Un dernier appel radio à Jean-Lou pour faire passer le Gr A par la rive droite du ruisseau de la Fauge et par le dôme des Plâtres, mais rien n’y fit. Il déclina l’offre de ce sentier bucolique sans pierre et sans rocher. On arriva presque en même temps au car, au parking de la Cochette. </p>

<p>Une belle journée un peu fraîche dans un cadre magnifique, près de la maison et en très bonne compagnie : que voulez-vous de plus ?</p>

<p>Merci à tous de nous avoir accueillis et à Jean-Lou nous avoir intégré au groupe.</p>



<p>Durée 7h55 de randonnée avec tous les arrêts, pauses et casse-croûte.</p>



<p>Départ à pied du parking des Cochette à 8h33 / arrivée  au parking des Cochette 16h27. Long 20,5 km pour 1030 m de dénivelée.</p>



<p>Jacky Choucas38 - fait le mardi 11 octobre 2016</p>