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Histoire des rues de Baulon
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Histoire des rues de Baulon

MARCHE
Baulon Baulon
Créé le 12/10/2018
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Découvrez ce parcours de marche de 2,9 km à proximité de Baulon. Prévoyez environ 45 minutes pour réaliser ce parcours.

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       BAULON

Au Moyen Âge, la seigneurie appartient aux seigneurs de Baulon. 
Le blason de Baulon « de vair au sautoir de gueules » est daté de 1378.
 La famille de Baulon s'éteint à la fin du XVe siècle.


L’histoire et le commerce de Baulon à travers les noms de rues.

1.	Place de l’église :
Cette place de l’église est le cœur du village comme dans beaucoup d’endroits. 
Circuit d’environ 45 minutes, mais si on ouvre les yeux pour regarder les façades, et comprendre un peu l’histoire de la commune en analysant les noms des rues que l’on va parcourir, on va peut-être y passer le double de temps.
La famille de Brullon succède aux Baulon. Les Brullon font construire des halles et organisent des foires à partir de 1574.
. Ainsi sur cette place se tenaient les marchés. En 1791 il y a eu une enquête sur le commerce en Ille et Vilaine. Les trois marchés les plus importants étaient Redon, Lohéac et …Baulon.

2.	Boutard :
Il n’y a pas de rue de Boutard, cela signifie donc qu’il s’agit d’un lieu-dit à l’origine. C’était un faubourg en quelque sorte.

3.	Rue des peupliers : 
Cette rue faisait partie de Boutard. D’où une certaine difficulté pour identifier les adresses. A l’occasion du choix des noms de nouvelles rues à Baulon, la mairie a donc proposé de séparer la partie qui va vers le Plessis de celle qui va vers la Marchais. Pourquoi les peupliers ? Tout simplement parce qu’il y avait des peupliers dans le bas de la rue. Que suggèrent les peupliers ? C’est une zone humide. En effet, un ruisseau venant du Nord est parallèle à cette rue. Il traverse le bas de la place de l’église. Ceci est visible sur d’anciennes cartes postales ou on voit le pont de Boutard.

4.	Rue des Camelins :
C’est le nom de la parcelle.

5.	Rue de la Motte :
Ce nom est intéressant. On trouve ce nom très souvent. La motte suggère l’existence d’une motte féodale. Elle existait effectivement près du pont qui enjambe le ruisseau de la fontaine du Rozay.  Une curiosité au passage, ce ruisseau change de nom après avoir traversé l’étang de Bélouze pour devenir le ruisseau de Bélouze. On sait peu de choses du château de la Motte sauf qu’il s’agissait de la demeure de la famille de Baulon. Eon de Baulon était un compagnon de Du Guesclin mort sur le champ de bataille en 1378.


6.	Rue des Brullon :
Y a t-il un S à la fin de Brullon ? il n’y en a pas car en effet c’est le nom d’une famille qui a marqué la vie de Baulon pendant près de 400 ans. De 1380 à 1752 exactement. On imagine que pendant une période aussi longue il a du s’en passer des choses. Nous allons en voir quelques exemples sur notre trajet. On peut évoquer ici un fait de la famille de Brullon. Tout le monde a entendu parler d’Anne de Bretagne, de son mariage et du rattachement du duché à la France. Ce mariage ne s’est pas fait spontanément. Plusieurs ambassadeurs sont intervenus pour les arrangements. Yves de Brullon en faisait partie et en cette qualité a assisté au mariage de la duchesse Anne à Langeais en 1491.
 Vous connaissez sans doute le nom des autres ambassadeurs : de Rohan, Coëtquen et Coëtlogon. L’histoire n’a pas retenu notre de Brullon !

7.	Place de la Noé :
Cette place est l’ancien champ de foire. C’est en 1573 que Charles IX a créé quatre foires à Baulon et un marché hebdomadaire le mardi. L’initiateur de la demande était François de Brullon. Il est à noter que l’ordre de création des foires et marchés stipule qu’ils doivent se tenir « perpétuellement, dorénavant et à toujours tenues, entretenues et continuées ».
Une petite anecdote sur François de Brullon : il s’est marié cinq fois !

8.	Passage des Bourdons :
Bourdon est le sobriquet donné aux garçons de Baulon. Il y en avait pour tous les villages. Ainsi nos voisins de Maxent étaient affublés du surnom de « tacnau » c’est à dire de taon. Les deux clans se livraient à des batailles rangées à coup de pierre. Il faut dire à leur décharge que les uns comme les autres avaient tendance à aller voir les filles de l’autre côté de la frontière ce qui ne plait pas forcément aux locaux !

9.	Rue du Docteur Chesnais :
Le Dr Chesnais est un descendant de la famille de Mathurin Chesnais qui avait entrepris la reconstruction de l’église en 1830. Ce prêtre se plaisait tellement à Baulon qu’il y avait fait venir un neveu.
Le Dr Chesnais a écrit un livre très bien documenté sur l’histoire de Baulon.

10.	Rue de l’ancienne Gare
C’est dans cette rue que se trouvait la gare du petit train qui reliait Guer à Rennes. L’inauguration de la ligne remonte à 1912 mais l’exploitation n’a duré que 25 ans.
Anecdote : pour certains Baulon a loupé une occasion exceptionnelle de développement. En 1880 le projet de la ligne Rennes Redon est lancé. Deux études de tracé sont en concurrence. La première par Goven, Baulon, Maure, Pipriac et la seconde par le long de la vilaine. La première solution est la plus facile car elle ne nécessite pas d’ouvrages d’art (viaduc et tunnels). Mais cette solution provoque une levée de boucliers car le chemin de fer va « tuer le commerce ». 

11.	Rue des Tourettes
C’est le nom de la parcelle mais elle est surtout connue par l’appellation précédente de route rouge à cause du gravillon de schiste violet qui avait été utilisé pour son revêtement.




12.	Rue de Lassy
Le nom de cette rue est banal car il indique une direction. Cependant si on cherche un peu on voit que Lassy faisait partie avec Goven et Baulon du même canton lors de la création des départements après la révolution. Baulon en était le chef-lieu de canton. Cela n’a pas duré très longtemps mais il est resté des liens assez forts entre les habitants de ces trois communes. Il n’y a encore pas longtemps il existait une caisse autonome du Crédit Mutuel pour ces trois communes.

13.	Passage de la Serpinette :
La serpinette est un animal au corps allongé qui court sur la Lande Blanche entre Baulon et Lassy, principalement le soir des foires, et y attend les retardataires. Elle se précipite entre leurs jambes et les promène une partie de la nuit, puis les abandonne tout égarés. Ils ne retrouvent leur chemin qu'au jour !

14.	Rue Philippe :
Les anciens l’appelaient la « rue Flip ».

15.	Le chant de la Forêt et le champ de la Comtesse :
Les deux noms sont souvent confondus ou mal écrit. C’est la forêt qui chante alors que le champ de la Comtesse était le nom de la parcelle dans laquelle le lotissement fut réalisé.

16.	Rue d’Ahaut :
C’est la partie haute du bourg et comme partout les notables y ont leur demeure.

17.	Rue du Temple :
Il n’y a jamais eu de temple, au sens où on l’entend aujourd’hui, dans cette rue. Il s’agit en fait de la référence à l’ordre des Templiers. C’est sans doute aux templiers que l’on doit la relique de la vraie croix de Baulon.

18.	Rue de la Geôle :
La Geôle évoque évidemment la prison. La création de l’auditoire et de la prison remonte à 1584. Il s’agit d’une sorte de récompense accordée par Henri III à Pierre de Brullon pour ces bons services, le droit de rendre la justice dans la seigneurie de la Musse.
Les Halles avaient été créées en même temps que les foires et marchés par François de Brullon dont on a parlé tout à l’heure.
L’église mérite que l’on regarde au passage la plaque qui indique l’année de construction. Pour ceux qui ne la connaissent pas les vitraux et le retable valent une visite.
Au passage méfiez-vous des ouvrages soit disant historique. On a vu apparaître, il y a une dizaine d’années dans un guide que l’église de Baulon était dédiée à saint Tugdual. Cette erreur se perpétue maintenant dans tous les livres et sur Internet.

19.	Rue de la feuillée :
Il n’y a pas d’explication certaine sur le nom de cette rue. On peut en tenter plusieurs. L’acceptation militaire du terme n’est pas très reluisante encore que pour une partie basse du bourg on peut penser que les eaux plus ou moins sales convergeaient vers cette rue. Une autre explication serait de penser qu’il y avait des arbres et donc des feuillages. C’est peu probable car la rue de la feuillée est décrite comme étroite et tortueuse. Une troisième explication, qui serait liée à la proximité du champ de foire. En effet les champs de foires étaient pourvus d’une loge constituée de feuillés. 

20.	Rue neuve :
Ceux qui ont donné le nom à cette rue n’ont pas dû chercher bien longtemps. C’était la dernière rue ouverte dans le bourg mais il y a quand même près de 150 ans, en 1866 exactement. Cette rue a été faite à travers des jardins. Ce qui se remarque sur le côté sud ou il n’y a pratiquement pas de façade de maisons sauf aux carrefours.



D’après un document initial d’Yves CHAPIN 2005
Remerciements : Maryvonne Moinard, Georges Alaux, Jean Leray

Christian Marguerie

    

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